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Chirurgie de l’épaule et du coude

Anesthésie

Il existe différents types d’anesthésie qui peuvent être utilisés en fonction du type et de la durée de l’opération prévue. Le type d’anesthésie qui sera utilisé sera discuté avec l’anesthésiste lors de la consultation préopératoire.

Anesthésie par voie intraveineuse

Il est recommandé de manger un repas léger et toléré 2 heures avant l’opération. Avant l’opération, une infirmière met en place une voie veineuse. La zone à opérer est partiellement vidée de son sang à l’aide d’un bandage élastique, puis deux garrots sont placés sur le bras et gonflés pour empêcher le sang de refluer dans l’avant-bras. L’anesthésiste ou le chirurgien peut administrer une solution diluée d’anesthésiant par voie veineuse, dont la quantité est proportionnelle au poids. L’anesthésie prend généralement environ dix minutes pour agir. Les deux garrots sont dégonflés à tour de rôle en fonction de leur tolérance. La durée de l’intervention avec ce type d’anesthésie peut être d’environ 40 minutes.

Les risques sont faibles. Si le garrot est ouvert trop rapidement, cela peut provoquer des vertiges et parfois une syncope de courte durée, qui peut être accompagnée de convulsions. La voie veineuse placée sur l’autre membre permet l’administration de tous les médicaments nécessaires.

Anesthésie générale

L’anesthésie générale est pratiquée par des anesthésistes expérimentés et adaptée à l’état général du patient et au type de chirurgie. Elle nécessite une consultation et une évaluation préopératoires plus approfondies. Cependant, grâce à l’amélioration de cette technique au fil des ans, les risques sont considérablement réduits. L’anesthésiste fournira toutes les informations nécessaires sur la procédure et les éventuels risques liés.

Anesthésie loco-régionale

Il est recommandé d’être à jeun car, si l’anesthésie n’est pas suffisante, il peut être nécessaire de passer à une anesthésie générale (narcose).

Bloc axillaire

L’anesthésiste désinfecte l’aisselle et injecte la solution anesthésique autour des nerfs du bras sous contrôle échographique. Cette manœuvre n’est pas très douloureuse. L’anesthésie se développe en environ 30 minutes. Si l’anesthésie n’est pas complète, le chirurgien peut la compléter en infiltrant les tissus directement sur le site chirurgical. Le garrot peut être utilisé pendant deux heures. Ensuite, la circulation doit être rétablie pendant 20 minutes pour permettre aux tissus de se réoxygéner. La durée de l’anesthésie varie de 4 à 12 heures selon le produit injecté. La paralysie sensorielle et musculaire est complète pendant cette période.

Risques : très faibles. Des hématomes et des irritations nerveuses avec des douleurs résiduelles pendant plusieurs semaines ont été décrits dans la littérature. Les complications liées à l’administration de substances anesthésiques sont contrôlées par l’anesthésiste ou ses assistants. La prémédication est administrée systématiquement dans les hôpitaux et pour les opérations de longue durée. Si souhaité, de l’oxygène et des sédatifs peuvent également être administrés.

Bloc interscalène

Le bloc interscalénique est indiqué pour les interventions sur l’épaule et l’humérus proximal ainsi que sur les deux tiers latéraux de la clavicule. Le bloc interscalène peut également être utilisé pour la chirurgie du bras ou de l’avant-bras ; cependant, l’incidence plus élevée de bloc incomplet du tronc inférieur avec cette technique peut fournir une analgésie inadéquate dans la distribution ulnaire. Le positionnement et le confort du patient, les préférences du chirurgien et la durée de l’intervention peuvent nécessiter l’administration concomitante d’une anesthésie générale. Un cathéter interscalénique peut être inséré pour une analgésie postopératoire prolongée.

Pour la chirurgie de l’épaule et de la clavicule, le bloc interscalénique consiste à injecter de l’anesthésiant autour des racines/troncs du plexus brachial à leur passage entre les muscles scalènes antérieur et moyen, au niveau du cartilage cricoïde. Le patient est positionné en décubitus dorsal avec la tête tournée de manière contralatérale par rapport au côté à bloquer. Les points de référence sont le muscle sternocleidomastoïde, les muscles scalènes antérieur et moyen, la veine jugulaire externe et le cartilage cricoïde. Si l’électrostimulation est utilisée, une réponse motrice claire est recherchée en distal de l’épaule avec une intensité de courant de 1,5 mA. Pour une localisation correcte, il est nécessaire de mettre en évidence le clonus du muscle deltoïde (stimulation du nerf axillaire) si la chirurgie est prévue sur l’épaule, ou du muscle biceps si la chirurgie est prévue au niveau du tiers proximal de l’humérus.

Bloc supraclaviculaire

Le bloc supraclaviculaire est un bloc très étendu utilisé pour la chirurgie de l’humérus, du coude, de l’avant-bras et de la main. Il consiste à injecter de l’anesthésiant autour des divisions du plexus brachial dans le compartiment de la gaine, en postérolatéral à l’artère sous-clavière. Les points de repère sont la clavicule, la partie claviculaire du muscle sternocléidomastoïdien et le muscle scalène antérieur. Le patient est positionné en décubitus dorsal avec la tête tournée de manière contralatérale par rapport au côté à bloquer.

Bloc infraclaveale

Le bloc infraclaveale est souvent utilisé comme alternative au bloc supraclaviculaire en raison de sa plus grande sécurité et simplicité. Il consiste en une injection d’anesthésiant postérieure à l’artère sous-clavière, qui de là se propage autour des cordes du plexus brachial. Le patient est positionné en décubitus dorsal avec la tête tournée de manière controlatérale par rapport au côté à bloquer.